Tes yeux n’ont pas quitté la nuit
L’aurore
S’est arrêtée à ton visage
Et ces deux puits d’obscurité m’enchaînent
M’enivrent m’emportent
Loin en toi
Parmi ces tremblements qui te font si réelle
Où es-tu qui es-tu surtout
Derrière tes membres fins
Ton sourire à demi
Ton silence
On lirait des éternités
Dans ta bouche étroite
Ton parfum discret
Ta voix
Posée
On verrait tellement tes rêves
A t’écouter un instant
A te voir t’étirer
A remarquer ta joue si pâle
Mais croiser un instant tes yeux
Presque
Par hasard
En rougir délicieusement
Et rêver ce moment dérobé
Comme on espère voir un éclair
La nuit
Croiser tes yeux un instant
Du coin d’un regard
Furtif
Justifier cette audace
Par un sourire inutile
Un instant croiser tes yeux
Et brûler du plaisir
De te voir
Détourner la tête
En
Souriant
Un peu