Le vent se lève
Il est temps d’arpenter à nouveau ces ruelles
Le vent se lève
La ville se livre à moi – elle rêve – à travers ses pavés résonne une envie d’elle
Il faut marcher le jour s’achève
Le vent se lève
Je vais construire encore sur des débris d’avant – il faut s’acharner nu sur le roc à creuser
Il faut survivre alors sur des débris navrants – je vais cracher aux nues ma glaise à façonner
Le vent se lève
Dessoudez-vous lèvres gercées les cumulus qui s’amoncellent attendent hésitants vos percées dans le vide infini du ciel
Le vent se lève
Et bat mon cœur tremblent mes mains ma salive a séché dans le creux de ma voix l’esprit lavé j’élève un œil vers le soleil
Couchant
Le vent se lève
La danse a presque éteint le feu que je surveille
J’avais envie d’abandonner d’oublier les rêves et l’éveil
Mais le vent s’est levé