12 février 2014
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Assez d’écrits en « je », assez de mots vernis,
Assez de vers truqués et de phrases repeintes,
Les cahiers sont lassés de supporter ces plaintes :
Emportons notre errance où l’on fuit l’avanie !
Qu’ils s’attardent, ces mots, aux crânes dégarnis !
Leurs idées sont des nains que la mémoire éreinte
Et leur mélancolie, en parodie de sainte,
Arbore un « Pleurez-moi » sur ses pages jaunies.
Il y a tant de musique à découvrir encore
Et pourtant tous leurs chants sont comme à demi morts,
Leurs verbes fatigués par trop d’ancienne extase ;
Mais qu’on tienne un poème, une strophe ou un vers
Qui ne soit un écho, et c’est un univers,
Et le cosmos est dit quand s’achève la phrase.