Dans les chants bleus des rocs qu’on laisse évaporer
J’ai glissé ta rencontre un soir près des rivages
On sentait dans l’eau fuir presque un septembre en cage
Un automne avançait silencieux et doré
Dans les champs noirs de blé qui marquent nos passages
La fuite avait un goût de rendez-vous rêvé
Mon souffle s’accordait à la brise lovée
Autour du tien brûlant comme un été sans âge
Dans l’échange entre-deux toujours teinté d’obscur
Seuls nos yeux éclairaient la route au tracé pur
D’un monde à l’autre enfin tout basculait l’échange
Qu’on vit toujours après comme on oublie de voir
Se révélait saillant devant nous pleins d’espoir
Et ce soir-là j’ai vu dans tes yeux tout l’étrange.